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Atelier d'Histoire contemporaine - "Passants qui passaient sans me voir..."

Par FLORENCE NOUGIER, publié le mercredi 31 mai 2023 17:20 - Mis à jour le mercredi 31 mai 2023 17:26
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Cette plaque sur le mur d'entrée du lycée ont intrigué nos élèves de 1B1. Antoine, Evan, Théophile et Valentin ont entamé un travail de recherches pour connaître le parcours de Louis GARCIA.

Un groupe d'élèves motivés par ce travail de recherches historiques ont mené une investigation auprès des archives départementales, militaires, celles du fond du mémorial Montluc, ainsi que de la ville de Bron.

Un travail qui leur a permis de rassembler des éléments qui nous renseignent sur les circonstances de la mort du jeune Louis GARCIA. Nous remercions pour son aide la correspondante du Progrès Mme Monique DESGOUTTES - ROUBY ainsi que la médiatrice du mémorial Montluc. Une recherche qui n'est pas terminée, notre groupe d'historiens souhaite en savoir plus sur le parcours de Louis GARCIA notamment sur ce qui l'a amené à être ce 25 aout 1944, route de Genas.

 

Fils de Louis Martinez Garcia né en 1895 à Lorca (Espagne) chauffeur de chaudières, et de Maria Navarro Marin, Louis Garcia, célibataire est né le 1er février 1923 à Narbonne (Aude), il est déclaré sans profession, et vit chez ses parents rue de Mulhouse à Villeurbanne.
Le 25 août 1944 à Villeurbanne, Louis Garcia, Barthélémy Navarro et de Laurent Vera, armés, « partirent en voiture en direction de Bron pour voir si les Allemands étaient partis. »

Laurent Vera indique dans son témoignage : « Nous avons reçu des ordres d’aller chercher des armes à Genas [...] aux angles de rues (boulevard de Ceinture, route de Genas, au 282 ou 280) nous avons été accueillis par des rafales d’armes automatiques et nous nous sommes repliés derrière une maison avons fait le coup de feu puis quitté les lieux. Garcia qui avait voulu tirer jusqu’au dernier moment a été atteint d’une balle à la tête. » Transporté par la Croix-Rouge à l’hôpital Edouard Herriot, il mourut avant d’être pris en charge.

La demande de reconnaissance fut tardive. Quand son quatrième frère fut susceptible de partir comme appelé militaire en Algérie en 1956, et alors que son frère Bartolomeo avait disparu en Indochine en 1947, leur père demanda une homologation d’Interné politique qui fut refusée le 26 juin 1956. Louis Garcia a été déclaré mort en action et reconnu « Mort pour la France » le 26 octobre 1956. Une plaque apposée sur le lieu du drame rappelle sa mémoire.